En 1945, à la libération, mon père François Lenglet, fut nommé professeur de mathématiques au Collège Moderne de Douai qui allait fusionner quelques années plus tard avec le Lycée de Garçons.
Douai, au cœur des mines de charbon du Nord de la France , accueillait une école destinée à compléter la formation des meilleurs mineurs. C’était l’École des Mines qui avait malheureusement été totalement détruite lors des bombardements d’Aout 1944.

Cette École des Mines fut reconstruite rue Charles Bourseul et ouverte dans ses nouveaux locaux en 1952. A la fin des travaux, le directeur de l’École Mr Gonnet fit appel à François Lenglet pour relancer le laboratoire et l’enseignement de la physique.



Mon père appréciait beaucoup cette mission et l’atmosphère de cette École à la recherche de l’excellence : tous les élèves provenaient des Houillères, ils étaient des porions, le terme familier pour désigner les maîtres mineurs, seuls quelques uns d’entre eux deviendraient ingénieurs des mines à la sortie de l’école. Au début des années 60, mon père évoquait à la maison la nouvelle problématique de l’école: l’activité du bassin minier était en baisse et l’école devait impérativement évoluer: élargir son recrutement et adapter ses programmes. Cette école est en 2020 une école d’ingénieur publique qui s’intitule: l’École nationale supérieure Mines-Télécom Lille-Douai.
Âgé à l’époque de 10-12 ans, je me souviens très bien de cette période. Le laboratoire manquait sérieusement d’équipements, mon père ‘ m’offrait’ des boîtes de Meccano et me chargeait de fabriquer un plan incliné, une grue excavatrice, un pont transbordeur… destinés à illustrer ses cours. Le samedi après midi, nous allions les installer au laboratoire. C’est en fait avec un certain plaisir que j’acceptais cette contrainte car le laboratoire flambant neuf était une ‘oasis ‘dans un environnement où les cicatrices de la guerre n’étaient pas totalement effacées. Ainsi, le lycée de garçons était encore logé dans des bâtiments provisoires sur la place du Barlet, et les commerçants de la ville commençaient seulement à quitter les baraquements provisoires installés au centre de la Place d’Armes, le centre ville.
Malheureusement, mon père ne put participer à cette nouvelle expérience : malade dès 1960, il décéda prématurément en 1962.
L’École des Mines lui a rendu hommage: pendant sa maladie, ses élèves lui ont offert un ouvrage de référence : « L’Astronomie Populaire » de Camille Flammarion puis depuis sa disparition une bibliothèque de l’école, aujourd’hui salle de réunion, porte son nom « salle LENGLET »


François Marie Lenglet Le 11/12/2014 correction 01/ 2020
De Bombart -Taine Danielle de Lambersart.
J’ai été très intéressée par votre publication sur l’histoire des moulins de Troisvilles.Originaire de Bertry,et cousine de Janine Caille,j’ai passé une partie de mes vacances chez mon oncle Victor et ma tante Yvette.
J’ai bien connu votre père qui a assuré les cours de maths en première à l’école Normale des filles en 1960-1961.
Je suis toujours très liée à Janine
Nous allons très souvent à Bertry où nous avons toujours une maison et un jardin !
En ce moment nous sommes confinés à Lambersart…
Bien amicalement .
Danielle Bombart.
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Bonjour Monsieur,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article sur votre papa François Lenglet qui a été mon prof de maths en 1957/58 , en première,
au lycée de Douai dans les baraquements sur la place du barlet. C’était un enseignant extraordinaire qui m’a donné le goût des maths alors que jusque là j’étais nul dans cette matière. Je me souviens qu’il nous préparait à la 1ere partie de bac en nous signalant ce qu’il appelait les questions de cours » trois étoiles », c a d des sujets potentiels à l’examen qu’il nous fallait savoir sur le bout des doigts. Je lui dois toute ma carrière professionnelle scientifique et lui en serai éternellement reconnaissant.
Bien cordialement
bernard Croenne (81 ans)
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Un grand merci pour votre message car,….. il y a si longtemps…..je vous invite à lire également sur mon blog l’article suivant:
https://lenglet.blog/2020/05/03/a-douai-du-college-moderne-au-lycee-albert-chatelet-le-bahut-des-lenglet-pere-et-fils/
Vous y retrouverez mon père ainsi que mon frère et moi même et….les baraquements de la Place du Barlet François Lenglet 76 ans
PS tous les autres articles avec https://lenglet.blog/
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