Le 27 janvier 1968, le sous-marin de la Marine française « La Minerve » disparaissait au large de Toulon, il y avait 52 membres d’équipage à son bord. Leurs familles, après un demi-siècle d’inaction et de secret imposé par les autorités, ont obtenu de la ministre des armées, Florence Parly, que soient lancées de nouvelles recherches avec des moyens modernes. Ces recherches ont débuté en février 2019.

Un retour sur les dossiers de l’armée et les témoignages des acteurs montrent en particulier que la station sismique de Lorgues et le Professeur Yves Rocard ont joué un rôle important dans les recherches initiales.
Le témoignage du Professeur Yves Rocard
En 1968, Yves Rocard est au sein du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) directeur du laboratoire LDG (Laboratoire de Détection et de Géophysique). Il a fait installer un réseau de stations sismiques initialement chargées de détecter les explosions nucléaires dont celle de Lorgues. Dans son livre « Mémoires sans concessions », parfois polémique : il écrit : « …nous avons obtenu la détection par nos trois stations de haute Provence d’accidents dramatiques, les disparitions successives de deux sous-marins français, la Minerve puis l’Eurydice. Tous deux coulèrent devant Toulon par des fonds de 1 500 mètres au moins où ils s’écrasèrent par implosion sous la pression des profondeurs. Nos sismographes, situés sur terre, reçurent des signaux d’amplitude intéressante, comparables à ceux que l’on détecte lors de l’explosion d’une grenade sous-marine de 200 kilogrammes tirée à environ 100 mètres de profondeur en mer.
Lors de la disparition du premier sous-marin « La Minerve », l’identification de notre signal n’eut rien d’évident, c’était la première fois qu’il se manifestait. L’origine de l’identification vint de témoignages de jeunes garçons qui jouaient sur le quai d’un port du coté de La Ciotat et qui avaient remarqué un étrange phénomène: une vague de fond plus haute que les autres. Ils donnèrent comme heure d’arrivée de cette vague un temps qui ne correspondait pas à celui des autorités responsables pour la disparition du bateau .

Nous avons cherché si cette vague avait pu être en rapport avec un séisme sous-marin. En tenant compte du temps de propagation de la houle dans la mer, nous sommes tombés sur un superbe signal sismique qui était bel et bien ce signal d’implosion si particulier. J’examinai avec attention le signal, fourni par les trois stations situées à Saint-Paul-en-Forêt, à La Mourre, un col granitique dans les Maures, et, à Lorgues, une station moins performante mais efficace tout de même sur des collines calcaires. Le signal était analogue à celui d’une explosion en mer. Nous reconnumes que son origine était bel et bien dans une onde acoustique importante qui se propageait à partir d’un point dans la mer, et donnait une espèce de coup de pied sur le fond: pour la première fois, on enregistra ainsi une onde sismique provenant d’une implosion dans la mer.
Je rendis compte à la Marine, qui transmit à son ministre, lequel confia l’affaire à son cabinet, en ordonnant une recherche étendue. Mais la Marine française ne disposait pas à l’époque des moyens de mener une recherche approfondie, notamment par des photographies sous-marines, et le chef de cabinet crut bien faire en s’adressant aux sommités qui régnaient dans le monde de la sismologie. Au lieu de tomber sur le CEA et mon service, il aboutit à l’Institut de physique du globe, chez Mme Labrouste. Elle avait des sismographes dans la région, mais à peu près deux fois plus loin que les nôtres. Ses appareils surveillaient des barrages pour le compte de l’EDF. Bien entendu, elle trouva aussi des signaux sur ses relevés, mais avec des performances beaucoup plus faibles que les nôtres, des débuts plus incertains et une heure plus mal définie. Elle ne fut pas capable de localiser l’épicentre avec précision. C’est cependant elle qui fut chargée par ce jeu des relations administratives de mener une soi-disant recherche de l’épave qui n’a abouti à rien du tout. Ce n’était pas exactement de la mauvaise volonté. Mais la jalousie professionnelle fit que je ne fus pas sollicité de fournir mes propres signaux et ne fus pas du tout associé au travail… »
1968-1970: les stations sismiques de Provence essaient de localiser la Minerve.
En Aout 1968, un rapport du ministère de la marine décrit en détail les recherches effectuées à partir des enregistrements des stations sismiques.
On retrouve dans ce rapport :
- la présence des deux réseaux concurrents de stations sismiques évoqués par Y Rocard
- les coordonnées de localisation annoncées par les deux réseaux mais qui présentent des résultats divergents.
- la réalisation d’essais complémentaires, l’implosion du sous marin étant simulée par des explosions en mer de grenades lors d’essais effectués en juillet
- les résultats du LDG d’Yves Rocard semblent les plus probants.
Extraits du rapport :
« Les stations sismologiques rattachées à l’Institut de la Physique du Globe (IPG) décèlent un signal anormal sur leurs enregistrements de routine réglés à une vitesse précise au 1/10° de seconde près:
- CADARACHE (CNRS) 07 h 59 m 42,4 s
- CHAUDANNE 07 h 59 m 46,9 s
- SERRE-PONCON 07 h 59 m 56,5 s
- ISOLA (Service Hydrographique) 07 h 59 m 55,2 s
Le 8 Mars, Mme LABROUSTE, Chef du service de Sismologie de l’Institut, estime que le signal a été produit par une explosion, équivalente à 1500 kg de TOLAMITE, ayant eu lieu à 07 h 59 m 23,6 s ± 0,5 s en un épicentre, de coordonnées :
- Latitude (La) : 42°46,0± 1
- Longitude (Lo) : 5°50,0± 0,5
Cette découverte est tellement sensationnelle qu’on se dépêche aussitôt de rechercher des signatures analogues sur des enregistrements d’autres stations et qu’on entreprend parallèlement des expériences de confirmation.
On découvre ainsi que les stations rattachées au Laboratoire de Détection et de Géophysique (LDG-ALPENS) (LORGUES-St PAUL EN FORET- LA MOURRE) ont eu également des signaux dus à un ébranlement inexpliqué.
Après analyse et essais de confirmation avec des explosions de deux grenades de 30/50′ de Tolite, le Professeur ROCARD place le centre de l’explosion, à la distance de 81,0 ±0,5 km du centre des stations précédentes et dans l’azimut 219° 3/4 des ARCS,
Soit en Latitude : 42° 50,4 N avec une incertitude de 2 km et Longitude : 5° 49,4 E
Les positions données par l’IPG et le LDG étant différentes de 4,4 N, un officier du Génie, le général TEISSIER se propose le 2 avril de les rapprocher en :
- mesurant réellement les erreurs de propagation grâce à des explosions de quatre charges lourdes de une à trois tonnes à l’immersion de 600 mètres, aux quatre coins de la zone encadrant les positions données par l’IPG et en réglant la vitesse des enregistrements de façon à obtenir une vitesse de déroulement précise au 1/100° sec.
- provoquant une confrontation avec le SH, des deux équipes de sismologues de l’IPG et du LDG pour attribuer un coefficient de pondération à chacune des positions.
- Des
essais de charges ont donc lieu :
- du 15 au 19 Juillet avec des charges de 35 kg à 600 mètres,
- du 22 au 29 Juillet avec une à trois charges de 1 tonne à 600 mètres avec quatre à six grenades sous-marines.
En conclusion, des deux hypothèses émises par le Service Technique des Constructions et Armes Navales (impact du sous-marin contre le fond ou implosion); le Général TEISSIER ne retient que la seconde c’est-à-dire l’écrasement brutal par la pression de l’eau vers 700 mètres de profondeur, d’un récipient contenant environ 700 m3 d’air, à la position calculée par le LDG.

En définitif, la commission … estime que la zone probable est celle centrée sur la position calculée par le LDG et définie avec une probabilité de 95% c.-à-d. un rectangle de 9 km sur 4 km.
C’est cette zone qui servira de base aux recherches de 1968 et de 1970…. »
Si on revient au témoignage d’Yves Rocard, ces recherches de 1968 et 1970 ne furent pas confiées au LDG mais à l’Institut de Physique du Globe et… n’aboutirent à rien du tout.
Juin 1968: le rapport de la commission d’enquête
Le sous-marin n’avait que 100 heures de réserve d’oxygène et donc quatre jours après le drame, il n’y avait plus d’espoir de retrouver des survivants.
Le ministère de la Marine met alors en place une commission d’enquête de cinq membres. Voici quelques extraits de son rapport émis le 27/06/1968 :
« …La Commission a adressé le 17 février à l’État-major de la Marine un rapport préliminaire…
L’émission du rapport a coïncidé avec la découverte d’un indice qui a marqué les travaux ultérieurs de la Commission. Il s’agit de l’ébranlement, enregistré le 27 janvier à 07H59, par des stations de séismographes relevant du Laboratoire de Détections et de Géophysique (L.D.G.) du Commissariat à l’Énergie Atomique…
Le rapport préliminaire soulignait que la localisation de l’épave « constituerait une donnée essentielle pour l’orientation et le choix des conclusions »…
En tout état de cause, il est probable que la localisation physique de l’épave nécessitera de longues opérations de recherche mettant en œuvre des moyens spécialisés…
De février à juin 1968, la Commission a entendu 51 personnes … a pris connaissance ou consulté de nombreux documents…
La Commission a été assistée dans ses travaux par deux sous-commissions techniques …et a fait établir par les services de la Marine à MARSEILLE la liste des bâtiments de commerce qui auraient transité dans les parages présumés de l’accident le 27 janvier…»
Le rapport analyse dans le détail chaque hypothèse ayant pu provoquer l’accident avant de conclure:
« Au terme de ses travaux, la Commission d’enquête estime que la “MINERVE» a disparu le 27 janvier entre 07H55 et 08H00 aux environs de la limite Nord du secteur T 65, dans les circonstances déjà exposées. L’analyse qu’elle a faite des causes possibles de la disparition l’ont conduite à considérer comme peu vraisemblable d’en attribuer l’origine à un abordage, une explosion de mine, un échouage, une voie d’eau, une explosion interne, un incendie ou encore une action adverse.

La Commission est d’avis que la cause initiale la plus probable de l’accident est une avarie de barre arrière (barre bloquée à plus toute) survenue alors que le sous-marin, pour tenir l’immersion périscopique par mauvais temps, naviguait à une vitesse relativement élevée après s’être alourdi de plusieurs tonnes… »
Le témoignage de l’Amiral J. Cazenave, membre de la commission d’enquête.

L’Amiral Jean Cazenave, aujourd’hui retraité, participait à cette commission d’enquête. Il a écrit ses mémoires et nous livre ses souvenirs.
Extraits :
« Au mois de janvier, la Minerve avait disparu. Elle faisait un exercice avec un avion de l’Aéronautique Navale dans le sud du Cap Sicié. La mer était très grosse. Avant sa disparition, on savait que le sous-marin était au schnorchel(1)…le Commandant du sous-marin Lieutenant de Vaisseau André FAUVE, que je connaissais peu, venait d’en prendre le commandement…

Une commission d’enquête fut désignée. J’en fus membre en tant qu’ancien commandant d’un sous-marin du même type…….
Recherches de l’heure et du lieu
Une chose était certaine : l’implosion de la coque avait dû provoquer une onde sonore. Les journaux méridionaux relataient que des habitants de la côte Varoise avaient entendu plusieurs explosions ce jour-là.
On fit comparaître l’ingénieur du Génie Maritime COPPIN, responsable à
la Pyrotechnie de la CEPY (Commission d’Études Pratiques Pyrotechnie). Il nous
dit que ses services n’avaient fait aucune expérimentation ce jour-là. Il
ajouta que chaque fois qu’un organisme civil ou militaire effectuait une
utilisation d’explosifs, il devait le déclarer au Laboratoire de Géophysique
dirigé par le Professeur ROCARD.
Le président de la Commission contacta le laboratoire
pour savoir ce qui avait été enregistré ce jour-là. En fait, ce laboratoire
avait pour mission de capter tous les mouvements sismologiques attribuables à
des explosions. Le but secret de ce laboratoire, qui avait des installations
dans le monde entier, était d’enregistrer les explosions atomiques souterraines
pratiquées par les Russes ou les Américains, d’en déterminer la puissance et si
possible la localisation.
Le Professeur ROCARD vint lui-même avec un vieux cartable d’écolier rempli de documents. Nous vîmes arriver une sorte de «savant Cosinus» (col cassé et nœud papillon noir). Il nous présenta les enregistrements effectués le jour de la disparition et nous dit :
« Vous voyez sur ces différents relevés qu’une explosion sous-marine crée une surpression. Or ce Jour-là à 07h59, j’ai une dépression que je n’arrive pas à m’expliquer. Maintenant, je comprends enfin. Cela doit correspondre à une implosion et peut-être à celle de la coque de votre sous-marin. Je vous remercie beaucoup de m’avoir permis de développer nos connaissances ».
Nous restâmes muets. On n’osa à peine lui demander s’il pouvait situer l’événement.
« Mes trois relèvements fournis par mes sismographes donnent une zone d’incertitude de 10 nautiques à 100 nautiques dans le sud de Sicié. Vous m’excuserez, mes sismographes ont une meilleure précision sur les explosions souterraines à l’Est. Je vous remercie de m’avoir invité et d’avoir fait progresser notre savoir ».
Il prit son chapeau et nous quitta… accompagné de l’amiral.
Le personnage nous avait impressionnés. ….
Juin 1968: Conclusions de la commission d’enquête

De ses propos, nous retînmes une large zone sur laquelle on fit plonger le Bathyscaphe qui ne trouva rien car les fonds à cet endroit sont très profonds et tourmentés.
Nous avions une heure exacte de la disparition, 07h59. 8h00, c’est l’heure de la relève de quart, moment où ceux qui quittent sont pressés de faire autre chose et ceux qui prennent ne sont pas forcément parfaitement éveillés. ……
La Commission estimait avoir fait son travail. L’amiral Evenou apporta le rapport à l’amiral Patou (CEMM)…. L’amiral était satisfait car il ne m’a fait qu’une seule remarque : « Ton rapport se lit comme un roman policier et j’ai horreur des romans policiers ». No comment… »
Février 2019: Programme des recherches en 2019

Le navire océanographique « Pourquoi pas » a été détaché pour cette mission historique et a embarqué, à son bord, « un sondeur multifaisceaux permettant de relever tout relief intéressant dans les grands fonds marins ». L’appareil va balayer sur 8 km de large les grandes profondeurs. Si une « présence » est relevée, l’un des deux robots sous-marins appartenant à l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) pourra intervenir au plus près.
Si le sous-marin est localisé, il n’est pas question de le renflouer : « Ce navire est désormais une sépulture ». Seul objectif donc : donner aux familles une localisation précise, afin qu’elles puissent enfin faire leur deuil.

Juillet 2019: L’épave de La Minerve est retrouvée
Ce 22 Juillet 2019, notre ministre des armées nous annonce que la « Minerve » vient d’être retrouvée; un vrai soulagement après 51 ans de silence et d’incertitude.

Le journal Le Monde du 22 Juillet 2019 vient d’apporter les précisions suivantes;
« C’est grâce aux calculs du Commissariat à l’énergie atomique que la zone de prospection a pu être affinée, un peu plus à l’ouest que celle pressentie jusqu’alors. La marine nationale a repris tous les relevés faits entre 1968 et 1970 après le naufrage, qu’il s’agisse des images prises par l’avion de patrouille maritime dépêché aussitôt, de l’ébranlement sismique enregistré, ou des remontées d’hydrocarbures visibles à l’époque. En croisant les marges d’erreurs, une nouvelle zone de recherches est apparue, et les calculs ne se sont pas trompés. »
Puis :« Depuis 1968 les recherches se sont toujours concentrées dans la partie bleu-vert qui correspondait à ce que l’on appelait les points « Rocard ». Grace aux calculateurs du CEA on a repris les enregistrements de 1968 et on s’est aperçu que ces points étaient mal positionnés et qu’il fallait chercher beaucoup plus au sud. Ce travail a pris 3 mois.
C’est donc bien au sud de la zone que l’épave a enfin pu être localisée le 21 juillet 2019 à 19h15. “


Merci au LDG , à Yves Rocard et à ses équipes de 1968…et aux équipes de 2019
Synthèse réalisée par François Lenglet le 7 Juillet 2019, mise à jour le 22 et le 26 Juillet 2019
Témoignage d’Hervé Fauve du 25/07/2019
Hervé Fauve est le fils du Lieutenant de vaisseau André Fauve Commandant de la Minerve en 1968
« La découverte de la Minerve est partie d’un retraitement des mesures d’Yves Rocard en 1968. Le CEA a repris ses cahiers, a retrouvé les enregistrements de 1968 et les a retraités comme s’il s’agissait de données contemporaines.
La grande différence tient au fait que l’on a pris en compte une zone d’incertitude tant de ces mesures que des autres indices de l’époque. La conjonction des zones d’incertitude en question a amené a définir un périmètre de recherches différent de celui de 1968 et des années suivantes.
Ce retraitement s’est révélé pertinent quand on considère à quelle vitesse la Minerve a pu être alors localisée ».
Tout le travail effectué est expliqué dans cette vidéo mise en ligne
L’historique complet des recherches se trouve sur le site internet :
https://hervefauve.wixsite.com/270168minerve
Témoignage de Francis ROCARD du 25/07/2019
Francis Rocard est le petit fils d’Yves Rocard
Il est Responsable des Programmes d’exploration du Système solaire au CNES (Centre National d’Etudes Spatiales)
« Cet article m’apprend beaucoup de choses.
Je connaissais l’histoire par Yves Rocard lui-même mais pas comment les mesures du LDG (Laboratoire de Détections et de Géophysique) avaient été prises en compte pour les recherches de l’époque et celles de ce mois-ci.
Je ne sais si ça a un lien, mais j’ai transmis à l’Ens (École Normale Supérieure) et au Cea (Commissariat à l’Énergie Atomique) les archives de Yves Rocard dans lesquelles il y avait un dossier Minerve que le Cea a dû conserver vu le caractère confidentiel de tout ce qui touche à la sismologie du LDG.
Yves Rocard aurait été heureux d’apprendre qu’il a contribué à la découverte de l’épave. »

Site internet : https://cnes.fr/fr
Notes:
1-schnorchel : un tube permettant au sous-marin de faire fonctionner ses moteurs diesel. Il alimente ces derniers en air sans avoir à faire surface.
Sources :
- « Mémoires sans concessions » Yves Rocard éditions Grasset- 1988
- Site Internet : https://hervefauve.wixsite.com/270168minerve
Excellent site qui regroupe un historique complet de cet accident.
- Journal Le Parisien du 17/02/2019
- Journal Le Monde du 22/07/2019
F Lenglet :
Point des recherches le 16/07/2019: « Aujourd’hui arrive sur Toulon le navire de recherches sous-marines « Seabed Constructor », de la société « Ocean Infinity », celui-là même qui a retrouvé l’épave du sous-marin Argentin San Juan en novembre dernier »
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