Nous sommes fin Novembre 1947, on peut lire dans le journal « Le Monde » l’article suivant :
« En octobre 1947, l’Organisation des Nations Unies (ONU), saisie des revendications contradictoires des Arabes et des Juifs, adopte le plan de partage de la Palestine dont voici quelques extraits :
« Le 1 ier aout 1948, le mandat de la Grande-Bretagne aura pris fin et les troupes d’occupation auront été évacuées de la Palestine. Le pays sera alors tranché en deux Etats indépendants, juif et arabe, qui accéderont à la pleine souveraineté deux mois plus tard. D’ici là une commission de cinq membres de l’O.N.U. assistera la puissance mandataire dans une administration des deux Etats embryonnaires, en s’efforçant surtout de les lier entre eux dans le cadre d’une unité économique….. Un régime spécial est prévu pour la région de Jérusalem, qui sera placée sous un « trusteeship* » international et administrée par un gouverneur des Nations Unies »……
Les Nations unies entendent ainsi remédier à la crise en accordant à chacune des parties une portion de la Terre sainte. Agréable ou amer, le remède est choisi, il s’agit maintenant de l’administrer ».
Depuis cette date, la plupart de ces décisions de l’ONU n’ont pas pu être mises en œuvre, le Proche Orient recherche toujours sa stabilité politique ,et, Israël et Palestine sont en conflit quasi permanent.
Voici deux témoignages :
- Un premier témoignage, plutôt politique, est celui de Boutros Boutros Ghali, l’Egyptien qui fut secrétaire général des Nations Unies, et auparavant artisan des accords de Camp David en 1978, aboutissant à la Paix entre Israël et l’Egypte, puis acteur des accords d’Oslo en 1993 entre Israéliens et Palestiniens.
Il écrit en septembre 1997 dans son livre « Le Chemin de Jérusalem » :
« Pendant les années où j’ai participé à cette épopée, j’avais peur qu’elle n’aboutisse à un échec. …. Depuis…. les débats que nous avons eus et les pourparlers que nous avons menés avec les dirigeants israéliens il y a plus de 20 ans, la situation s’est dégradée. Ces débats et ces négociations prouvent une fois de plus que l’avenir de la paix au Proche-Orient dépend de la solution définitive de la question palestinienne. Seul un compromis historique entre Palestiniens et Israéliens pourra établir cette paix juste et durable à laquelle tant d’hommes et de femmes, tant de négociateurs ont consacré leur vie.«
- Un second témoignage, plutôt religieux, est un poème écrit en 1990 par une lorguaise Catherine Speidel.
Elle nous écrit, en mars 2024 :
« Pourquoi ce poème me demande-t-on ? Un mot me vient à l’esprit: Chemin, Chemin de vie !
Stella « étoile », ainsi se prénommait ma mamie. Je réentends le crépitement des grains de café moulinés, sous la pression de ses mains dont l’odeur parfumait la maison. Raisonne encore sa voix douce priant pendant ce rituel, me berçant le matin lors de mes visites en son sein.
Ainsi s’ancra en moi une foi profonde, cheminant. J’eu envie de transmettre ce trésor de paix offert au fil du temps en enseignant le catéchisme aux enfants. De fil en aiguille se tissèrent des liens et je pus participer aux réunions Judéo-Chrétiennes. Je désirai apprendre l’hébreu afin de m’imprégner davantage de l’Ancien Testament.
Ainsi prit naissance ce poème biblique tout simplement :
Catherine Speidel 1995 Extraits du recueil de poésie « Le Mot d’Amour »
* trusteeship : administration d’un territoire sous mandat, par un état membre de la Société des Nations, puis de l’ONU, jusqu’à ce que ce territoire puisse décider de lui-même de son statut.